21/04/2015
Souveraineté, soumission, intégration, désintegration.
Auteur/s : Jean-Pierre Escaffre
Publié à : Nuvis – www.nuvis.fr
L’objectif de cet ouvrage est de participer a la vulgarisation de la géopolitique en France, discipline qui connaît un renouveau salutaire dans ce pays.
La connaissance des grands mouvements géopolitiques est indispensable pour tout dirigeant d’unités de production, publique ou privée, à but lucratif ou non, ainsi que pour les responsables politiques, syndicaux, associatifs. La géopolitique influence plus ou moins fortement tous les aspects de la vie des organisations productives, en fonction du niveau de souveraineté du pays dans lesquels elles s’insèrent, car elles ne sont jamais hors sol, apatrides.
De nos jours, les Etats-Unis d’Amérique ont atteint un niveau de souveraineté inégalée renforcé par une puissance hors norme : tous les pays du monde sont contraints de prendre en compte les décisions internes et externes de l’Administration américaine, de sa banque centrale privée, la FED, de Wall Street, de son système militaro-industriel, de son armée, de ses puissants moyens de communication imposant l’acceptation de la « globalisations ». Les Etats-Unis d’Amérique se permettent ainsi d’intervenir dans les politiques intérieures des autres Etats, en ignorant les règles internationales patiemment tissés par l’ONU. Son plus beau trophée est sans conteste le formatage de l’Union Européenne enfermée dans la « cage atlantique », Union aujourd’hui à la peine, se coupant des enjeux de l’Eurasie en plein expansion, Les dettes de la plupart de ses Etats, déclarées excessives, en sont les conséquences.
La Chine et la Russie, suivies par d’autres pays émergents, profitent de l’approfondissement des faiblesses internes des Etats-Units d’Amerique dues fondamentalement à la concentration excessive des richesses entre quelques mains, ainsi que des faiblesses externes suite effets d’une politique extérieure impériale : la solution militaire ne pouvant être envisagée, les rapports des forces s’établissent sur d’autres fronts. Le dollar est en effet mis en cause par des projets de monnaies communes en Amérique du Sud et en Eurasie, zones d’enjeux stratégiques majeurs. Il s’agit là d’un scenario plausible. Dans cette situation, les places financières de Londres et de New-York perdraient leur attrait avec d’énormes conséquences.